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Un terme pratique en imprimerie pour se référer à un mélange contenant les quatre couleurs primaires, soit cyan, magenta, jaune et noir (CMJN) : « Noir soutenu » (ou « noir profond », « noir intense », « noir 400 % », ou encore « noir noir »). Moins fréquemment, cela peut être aussi un mélange de noir et d'autres couleurs (Pantone). Le mélange de couleurs afin de produire le noir est nécessaire, parce qu'il n'y a pas d'encre noire raisonnablement « foncée » et opaque pour se procurer une teinte bien profonde.
Une teinte qui est « plus noire que noire » est baptisée le « noir soutenu ». Bien que du point de vue de la théorie de la couleur il s'agisse d'un non-sens complet, une réelle différence est observée dans la pratique. Cette différence est également visible dans l'impression de panneaux pour caissons lumineux (aussi baptisés « backlit »), où un noir soutenu sera plus opaque qu'un noir simple.
Une autre raison d'utiliser le noir soutenu est d'éviter les décalages. Il est souvent utilisé dans le cas de texte par dessus une image, ou sur un fond coloré. Sans cela, le moindre décalage de couleur entre les plaques d'impression peut susciter un halo blanc ou coloré autour du texte, le rendant plus difficile à lire.
Un noir soutenu doit répondre aux conditions d'impression, incluant les encres, les presses, et spécialement le papier. Si trop d'encre est utilisée sur un papier de moindre qualité, tel que du papier journal, il peut tout simplement se défaire. De plus, une quantité excessive d'encre peut ne pas avoir le temps de sécher avant que le résultat ne vienne en contact avec d'autres pages.
En pratique, le volume adjoint des encres CMJ (appelé le « soutien ») est limité par l'humidité que le papier et le processus d'impression peuvent supporter alors qu'en théorie un noir soutenu peut être réalisé en utilisant 100 % des quatre couleurs. Dans la pratique, la limite maximale recevable d'encrage est de 300 % (soit C 80 %, M 60 %, J 60 %, N 100 %). Mais, ces valeurs ne sont toujours qu'à utiliser avec un très bon papier et une bonne presse, sous peine de èmes de séchage et de maculage. Si le papier est un peu fin, il vaut mieux tomber à un total de 250 ou même 200 %.
Les valeurs de noir par défaut de Photoshop semblent être tout aussi parfaites pour une utilisation standard: C42, M28, J29, N100, pour un total de 199 %, donc bien en dessous des 300 % inéluctables.