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La portée de noms n'est pas gardée uniquement aux langages pour le stockage et le référencement de valeurs. Elle existe également dans la majorité des systèmes de fichiers hiérarchiques afin d'offrir des vues différentes des noms de fichiers accessibles. Seuls les anciens systèmes de fichiers très simples, ne comportant qu'un seul dictionnaire de noms de fichiers pour le système tout entier (et tous les processus hébergés par le système), ne supportent qu'une seule portée pour les noms de fichiers (on peut pourtant les utiliser tels quels pour les étendre, en y stockant sous forme d'un fichier des dictionnaires de noms supplémentaires).
Exemplairement, sous Unix et Linux, les noms de fichiers sont définis en objets fichiers perméables grâce à une variable de portée (dans ce cas, les répertoires de fichiers sont des dictionnaires), et permettent aussi d'enregistrer le même fichier sous des noms multiples et différents, y compris dans des répertoires multiples et différents. La résolution de portée utilise une variable globale spécifique au processus qui accède au fichier par son nom, modifiable par chroot et on référence impment ce dictionnaire « racine » en recherchant un nom commençant par "/".
Une variable séparée comprenant la référence à un dictionnaire courant soutenant le concept de sous-répertoires et la navigation dynamique d'un niveau de portée à l'autre, à l'aide d'opérations comme chdir. Cette simplicité de désignation est supportée par pratiquement tous les systèmes de fichiers des systèmes d'exploitation actuels.
Plusieurs systèmes de fichiers permettent d'appliquer de nombreux dictionnaires racines tout à la fois en leur adjugeant à chacun un nom; pour les systèmes de fichiers CPM, DOS ou Windows chaque racine est désignée par une lettre unique (désignant généralement un lecteur ou un volume contenant les fichiers référencés bien que ce ne soit pas obligatoire); pour chaque lecteur ainsi nommé existe un répertoire courant propre à chaque processus, et chaque processus est aussi associé à un lecteur courant.
D'autres systèmes (comme VMS) vont plus loin et ne se bornent pas à une seule lettre de lecteur, cependant ils permettent de nommer une quantité virtuellement infinie de volumes courants, chacun par leur propre nom. Dans ce cas on trouve dans chaque processus un dictionnaire des volumes accessibles, dans lequel on trouve soit des fichiers, soit d'autres répertoires, lesquels peuvent être enregistrés dans le contexte d'un processus dans son propre dictionnaire de volumes. Cela combine les avantages des deux manières de résolution dynamique de portée: hiérarchique, ou contextuelle.