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Nous relevons une grande disparité à l'intérieur des logiciels sous "licence libre" en ce qui concerne leur financement. D'une part une grande majorité de petits logiciels non financés (bénévolat), et d'autre part des logiciels majeurs du marché, soutenus spécialement par les grands acteurs de l'industrie informatique, ainsi Linux est financé entre autres par Red Hat, IBM et Intel, Firefox par Google. Les logiciels libres sont soumis, comme tout logiciel publié hors du domaine public, au droit d'auteur. Dans ce sens, le droit d'auteur est exercé par le biais d'une licence libre qui recense les droits que l'auteur choisit d'octroyer à l'utilisateur.
EbenMoglen, adhérent à la conception de la licence GNU GPL (spécialement la version 3), insiste sur la distinction entre licence et contrat qui existe en droit américain : une licence constitue une autorisation unilatérale, tandis qu'un contrat fait allusion à des obligations réciproques38. Les logiciels libres sont disés avec de simples licences. Généralement, ils sont également disés sans la moindre garantie.
La complexité de certaines licences, est remarquable. Ainsi, la GPL ne donne le droit de rediser un logiciel que si l'ensemble du logiciel, y compris toutes les hypothétiques modifications, sont redisées selon les termes exacts de la GPL. Cette licence a un caractère héréditaire car la fusion d'un logiciel sous GPL avec un logiciel non GPL, n'admet la redistion du logiciel incorporé que sous GPL.
En langage courant : « Le logiciel appartient à tout le monde ». C'est une caractéristique dique qui n'a pas besoin de licence du fait que le logiciel n'a aucun ayant droit. Les droits patrimoniaux concernant ce logiciel disparaissant, il peut alors être utilisé encore plus librement, sous réserve que soient respectés les droits extrapatrimoniaux de ses auteurs. Théoriquement, tout logiciel tombe dans le domaine public une fois les droits d'auteur échus. Toutefois, la durée de protection des droits d'auteur est bien plus longue que le plus ancien des logiciels, par exemple soixante-dix ans après la mort de l'auteur dans tous les pays de l'Union européenne. On ne trouve donc dans le domaine public que des logiciels qui y ont été agencés à la suite d'une reiation aux droits.
Il s'agit d'un type de licence garantissant peu de contraintes; toutefois, ce type de licence ne lutte pas contre les restrictions. En général, seule la citation des auteurs originaux est demandée. En particulier, ces licences permettent de rediser un logiciel libre sous une forme non libre. Tout acteur peut alors changer la licence sous laquelle le logiciel est disé. Un cas de changement de licence courant est l'intégration de logiciel sous licence BSD dans un logiciel sous copyleft.