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Encore désignée aptitude à l'utilisation2, l'utilisabilité est définie par la norme ISO 9241-11 comme « le degré selon lequel un produit peut être utilisé, par des utilisateurs identifiés, pour atteindre des buts définis avec efficacité, efficience et satisfaction, dans un contexte d'utilisation spécifié ».
Cette définition peut être confrontée à celle proposée en 2000 par l'IEA (International Ergonomics Association) qui explique « l'ergonomie » (ou HumanFactors) comme la discipline scientifique qui vise la compréhension fondamentale des interactions entre les humains et les autres composantes d'un système, et la profession qui applique principes théoriques, données et méthodes en vue d'optimiser le bien-être des personnes et la performance globale des systèmes ». Les notions de performance et de bien-être sont bel et bien présentes. Même la notion d'efficience n'a jamais été absente que ce soit à travers les notions de charge de travail ou à travers la préoccupation permanente de l'ergonomie industrielle de faire concorder ses propositions d'amélioration des situations de travail avec la constance ou l'amélioration de la productivité.
Ces notions sont distinctes à l'origine. Si l'ergonomie intéresse l'amélioration des conditions de travail, l'utilisabilité est plus adjacente des démarches qualité. Ces deux courants peuvent fonctionner ensemble, dans la mesure où un logiciel utilisable est probablement un meilleur outil s'il doit être utilisé dans une situation de travail. Par contre, la santé-sécurité ne fait pas partie des préoccupations exps de l'utilisabilité. (Ces notions sont reprises dans la norme NF EN 62366, plus spécifique car relative à l'ingénierie de l'aptitude à l'utilisation des dispositifs médicaux).Une autre différence réside dans le fait que la littérature sur l'utilisabilité ne semble pas particulièrement faire de distinction entre travail et non-travail et applique volontiers les mêmes méthodes à toutes sortes d' « activités orientées » (purposefulactivities) qu'il s'agisse d'un achat en ligne ou d'un Intranet, d'une console de jeu ou d'un système de téléphonie en entreprise.
Nielsen (1994) voit dans le concept d'utilisabilité un concept plus large d'acceptabilité d'un système. Il explique ce modèle par un arbre où l'acceptabilité d'un système se compose en acceptabilité pratique et sociale. L'acceptabilité pratique présente beaucoup de caractéristiques telles que la fiabilité, les performances et l'utilité (usefulness). À la suite de Grudin (1992), Nielsen divise ensuite cette utilité en utility et usability (utilisabilité).Ce modèle s'intéresse à l'importance de l'utilisabilité pour l'acceptation (et donc le suc) d'un système tout en mentionnant que ce n'est qu'un composant de cette acceptabilité. Par ailleurs, il faut aussi faire le distinguo entre utility et usability.