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L'hectographie provoque la duplication à l'alcool, où une surface de gélatine sert de support encreur. En 1923, Wilhelm Ritzerfeld, créateur de la société e Ormig, utilisa directement le papier comme support encreur1, 2.
Trois feuilles sont cumulées : une feuille blanche classique, une feuille paraffinée et une feuille de papier carbone dit hectographique. Lorsqu'une pression est exercée par l'utilisateur via un stylo à pointe dure ou une machine à écrire sur la feuille classique, le papier carbone dépose une couche d'encre à l'envers du papier paraffiné. Un négatif est ainsi copié sur la feuille paraffinée au fur et à mesure de la rédaction de l'original.
La feuille paraffinée ayant le négatif est ensuite casée dans une presse rotative. Une solution alcoolisée dilue légèrement l'encre du négatif afin d'en déposer sur une nouvelle feuille à chaque rotation de la presse. La quantité d'encre étant limitée au dépôt initial sur la feuille paraffinée, le nombre de copies dépasse rarement les 200 exemplaires3, 4 et l'impression est peu contrastée.
Le rôle de la feuille paraffiné est identique aux pochoirs (stencil en anglais) d'autres procédés de reproduction, comme le cyclostyle. Aussi, elle est appelée, par impropriété de termes puis par anglicisme, stencil. Il est possible d'utiliser seulement deux feuilles : une feuille de papier classique et une feuille de papier carbone. La feuille de papier classique tient alors à la fois le rôle d'original et le rôle de stencil5. Le désagrément de cette technique est de consommer l'original lors de la mise sous presse.
La mauvéine est le pigment le plus répandu pour la production de papier carbone adapté à la duplication à l'alcool. Diluée par la solution alcoolisée, l'impression est violacée. D'autres teintes furent également visibles : rouge, vert, bleu, noir4, et jaune/marron6. En changeant tour à tour de papier carbone, il est possible de déposer plusieurs couleurs sur un même négatif4. Une fois le stencil réalisé et mis en presse, une seule passe suffit pour dupliquer des documents en couleurs.
Une solution alcoolisée volatilisable doit imbiber le papier afin de diluer l'encre. C'est elle qui provoque l'odeur des reproductions fraîches. Cette solution était de l'alcool méthylique à 99 %, pouvant causer des troubles de la vision, des céphalées, vertiges et nausées7. A cause de sa toxicité, il fut remplacé par de l'alcool éthylique dénaturé ou par du propylène glycol.
Les duplicateurs se sont généralisés, d'abord aux États-Unis au début du xxe siècle, puis en Europe (en France après la Première Guerre mondiale), dans le cadre de l'organisation scientifique du travail des bureaux. Ils étaient ainsi utilisés dans le cadre du traitement du courrier