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La synthèse soustractive des couleurs fait référence au procédé consistant à assembler l'absorption d'au moins trois couleurs primaires pour obtenir toutes celles d'une gamme. Le terme soustractif est né du fait qu'un objet coloré absorbe une partie de la lumière incidente. Il dégage donc une partie du spectre de celle-ci. En ôtant successivement certaines parties du spectre, les couleurs de la synthèse soustractive en laissent d'autres prépondérantes. Celles-ci déterminent la couleur résultante.
La photographie argentique en couleurs et l'impression en couleurs optent pour des procédés de synthèse soustractive. Communément tenus pour la synthèse soustractive, les trois colorants primaires sont un cyan, un jaune et un magenta, dont le spectre d'absorption doit convenir au procédé et dont la couleur exacte peut troquer.
La perception des couleurs s'adapte la longueur d'onde des rayonnements lumineux qui parviennent à la rétine, au fond de l'œil. Les trois sortes de cônes qui la tapissent sont inégalement sensibles aux différentes régions du spectre lumineux. Les dissemblances de réponse sont converties par le système nerveux de ces cônes en sensation de couleur ; de sorte que des lumières qui créent la même réponse dans les cônes ont la même couleur, même si elles sont physiquement différentes. Pas de différence, pas d'impression de couleur, ou, si l'on veut, la couleur est blanche ou grise. La trichromie tire profit de cette particularité pour créer, avec seulement trois couleurs, toutes les couleurs intermédiaires.
Il existe deux façons d'inspirer un procédé trichrome. Soit on part du noir (aucune lumière) et on y ajoute des quantités réglées de lumières des couleurs primaires : c'est la synthèse additive des couleurs ; soit on part du blanc de la lumière qui illumine un écran ou une feuille de papier, et on en retire des couleurs, pour qu'il ne réfléchisse plus que les quantités désirées de chacune des mêmes primaires : c'est la synthèse soustractive des couleurs.
La théorie de la synthèse soustractive des couleurs désigne qu'on utilise des teintures bloc ((en) block dyes) 1. Il n'en existe que des lointaines approximations dans la réalité ; mais elles permettent des explications et des calculs schématisés. Ces teintures blocs se présentent comme des filtres impeccables. Entre deux longueurs d'onde, soit ils laissent passer tous les rayonnements lumineux, et dans ce cas, tout le reste est frictionné par eux ; soit ils bloquent assurément tous les rayonnements lumineux, et dans ce cas, ils laissent passer tout le reste.
Les longueurs d'onde limite des trois primaires doivent concorder, scindant l'ensemble du spectre, de 400 nm (extrémité bleu-violet) à 700 nm (extrémité rouge) en trois parties à peu près égales. Les limites des secteurs peuvent être à 490 nm et 580 nm2.