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On applique des quantités chiffrées de teintures pour les couleurs intermédiaires. Par exemple, supposons un marron correspondant à la synthèse additive de 50 % de rouge et 25 % de vert. Il n'existe pas de bleu : on applique donc la teinture jaune à 100 %. Pour conserver 25 % de vert, il faut en retirer 75 % : on applique la teinture magenta à 75 %. Il n'y a que 50 % de rouge : on applique donc la teinture cyan à 50 %.
Pour un orange correspondant à 90 % de rouge, 50 % de vert et 10 % de bleu en synthèse additive, il est essentiel de conserver les 9/10 du rouge présent dans le blanc, on n'utilise donc que 10% de teinture cyan ; pour supprimer la moitié du vert, 50 % de teinture magenta, et pour ne préserver qu'un dixième de bleu, il faut une teinture jaune à 90 %. On soustrait au maximum pour chacun des secteurs des couleurs optimales primaires, 100 %, la quantité indiquée par la teinture qui en est la complémentaire. Le mélange des trois teintures bloc ingurgite toute la lumière, et il ne reste que du noir. On remarque que :
- pour la synthèse soustractive, ce n'est pas seulement la couleur de la teinture qui est importante, mais son spectre ; même les couleurs fondamentales idéales de la synthèse soustractive ne peuvent être monochromatiques ;
- les couleurs primaires appropriés par superposition de deux couleurs fondamentales blocs à 100 % sont plus saturées que les couleurs de ces teintures bloc, puisque la plage de longueurs d'onde qu'elles laissent passer est plus étroite.
Le rendu varie selon la qualité du blanc de départ, conçu par la lumière, et le support, feuille de papier ou écran de projection. l'expression « synthèse soustractive des couleurs » ne s'applique en général qu'aux procédés industriels de reproduction des images, photographie argentique en couleurs et surtout impression en couleurs. La composition de colorants pour l'acquisition de teintes de peintures, qui utilise, à cette fin, potentiellement l'ensemble des colorants disponibles, et étudie, en plus du résultat coloré, les possibles réactions chimique, la stabilité dans le temps et la résistance à la lumière des produits, n'est pas regardée comme une synthèse de couleurs.
Le travail des artistes peintres, qui présentent sur un support ordinairement blanc des pigments pour obtenir des images, suit ses propres règles, qui sont plutôt celles de l'interaction, que celles de la synthèse des couleurs. Les artistes ne limitent pas, la plupart du temps, leur palette à trois couleurs. Toutes les compositions des couleurs de base ont exploité; mais travaillent certaines familles de couleurs correspondant aux tons généraux et aux tons locaux de leur ouvrage.