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Le test rentre dans un contexte avoisinant l'utilisation réelle. Il se fait évidemment sur le lieu de travail des utilisateurs, ou dans un local dédié. Pour ce dernier cas de figure, les salles de test contiennent le plus souvent une pièce attenante séparée par une glace sans tain depuis laquelle les membres de l'équipe projet peuvent assister au test. De toutes les façons, l'observateur se tient à côté du participant, un peu en retrait, afin de créer un climat de confiance qui favorisera les échanges et l'observation. Le principal objectif du test est d'observer l'utilisateur dans le contexte réel d'utilisation. Pas question de l'aider, sauf bien entendu en cas d'impasse. La seule façon d'identifier clairement les èmes, est de le laisser « se débrouiller » comme il le fera quand il sera seul face au produit. Dès que la source de l'erreur est identifiée, afin de mettre à nouveau en confiance l'utilisateur, il est bon de le tranquilliser en lui signalant que l'erreur vient du produit et non de lui. L'observateur doit rester le plus neutre possible afin de ne pas influencer les réponses et les actions de l'utilisateur. Chaque session contient au maximum 60 minutes afin de s'assurer de l'attention et de l'objectivité optimale du participant.
Par ailleurs, l'utilisateur pose des questions afin de traduire en mots ce qu'il réalise et ce qu'il pense. Des questions posées lui permettront d'élucider ses processus mentaux. Ses réponses peuvent faire l'objet, une fois le test achevé, d'une analyse « à chaud » avec l'utilisateur afin de mieux comprendre les causes des èmes. Ces échanges peuvent produire des solutions originales.
Nielsen, alors chercheur chez Sun Microsystems, a popularisé le principe de n'utiliser qu'un petit nombre d'utilisateurs test au début des années 1990, à savoir 5 participants à chaque étape du processus de développement. Son argumentation fondée sur de nombreux tests qu'il a réalisés, repose sur l'idée que le test utilisateur est une évaluation qualitative et les èmes d'utilisabilité viennent du logiciel et non des utilisateurs. Du moins, cinq utilisateurs permettraient de lever au moins 80 % des difficultés d'utilisabilité
En outre, certaines études prouvent que 5 utilisateurs ne suffisent pas toujours pour obtenir une couverture significative de l'application, il est préférable de prévoir 10 à 20 utilisateurs par test9. Dans ces conditions, la conduite de tests comprend différents profils et 5 utilisateurs par profil, permettant alors d'avoir des résultats spécifiques généralisables à l'ensemble de la population.